Je suis un homme silencieux
Aux vents les cieux
Ton moulin tourne trop vite
Tu me saoûl de suite!
Alors je deviens lourd
Un poid mort sourd.
C'est un navire dans une bouteille
D'écrire un poème pareille
Je suis la proie d'hallucination
Victime de mon imagination
Mais je cherche une issue sur la page
Un vers qui ne fait pas mon âge.
Comme en remontant le fleuve
Tu t'es vu veuve...
D'un soldat de l'amour
A l'avant garde d'un jour
Qui s'enfuit toujours la nuit
A la source de ton bruit...
Cela fait longtemps que je n'ai pas vu la lune
Bertrand Belin a ressenti ma copine lors de son concert
Moi j'suis "un con pris" dans un désert sans dune
& ma scène est ouverte à toutes les roses d'hier
Les roses des sables les roses trémières les roses des vents
Mais je suis demain Le jardin aux buddléïas entre les dents.
Arrête tes grimaces de vieille guenon
Mentor de la génération perdu non!
Tu t'éparpilles en moi pour une place
& je te torpille devant la glace!
Sur la texture & la densité de l'écriture
Quand je n'ai à manger qu'un oeuf dur.
Même motif même punition
Fais toi une raison
Elles t'ont isolé de tout
& dans cet enfer sans coucou
Je suis seul à crevé! Avec mes guitares
En attendant de jouer sur le tard!
Oui je t'aime d'un immense amour
Mais laisse moi voir le jour!
Le meilleur moment c'est quand on crache
Comme le billot sur la hache!
M'en vais me coucher plein d'espoir
Que la nuit s'habille de noir!
Il se venge de la nuit dernière
Ou j'ai insulté la belle mère
J'ai fait les abricots les pêches les vendanges
Les pommes les poires & tu te venges!
Cette nuit je bois du Cahors
& mon ventre ressort!
C'est la canicule au mois de février
J'ai chaud & ne cesse de rêver
A de la fraicheur en ce mois d'été
Mon coeur est en hiver s'il vous plait!
Rien ne laissera paraître ma lacheté
Je confonds les saisons avec le saisonnier.
Le vin m'assomme
La bière me somme
De boire du rhum
& tu vois je ne suis pas sérieux
Je fume à qui mieux la Somme
Cette rivière qui nous a fait vieux
A dormir comme un seul homme.
