Le rire est un bon reve quand il vient du cœur mais j'ai quitté la société civile... Il ne reste que fiel et voix vile, de la bile noir somnambule et le cauchemar du sommeil !
Je tremble comme une feuille en automne et le printemps me met à fleur de peau.. O douceur de l'amour fou dans l'ivresse du petit matin où je meurs dans un lit froid petite sœur d'alcove, entre ces tours dans ce jeu d'échec et de dames...
ROUEN je ne t'aime plus, tu est un livre épuisé. Tu est morte et enterrée comme tes cent clochers... Rouen je ne t'aime plus, mes yeux sont trop usés !
Que faire sans poésie sans musique... Mon cœur est lourd et triste... Je pèse des tonnes dans ma cabane et l'oiseau va tomber du nid... Alors mes intestins parlent de nuits sans sommeil...
Il va bien falloir la traversée cette nuit jusqu'à la frontière du jour qui tranche, qui fatigue les yeux dans les brumes...
Je crie que je suis vivant mais personne n'entend... J'angoisse, j'ai peur, film d'horreur... Un trou noir dans la tête aspirant mes vers...
Fleur sacrée... Des étoiles pleins les yeux je regarde le nord au sud dans le froid et la flamme qui monte mes sœurs... Par ce jour à la bougie...
Son beau miroir s'est brisé en mille morceaux comme la parole de dieu... Elle est passée de l'autre côté... J'ai tendu la main en vain et l'orchestre continu de jouer...
Aiguille de feue dans ma coquille d'or et d'argent vif... Foudroyé cette nuit je repense à son cœur qui se bat ! Au loin...
Le poing en l'air j'aime me coucher au zénith... Et que les bons vents me portent....dans un mois c'est l'hiver... Les mouettes sont revenues... Les bains de foules très peu pour moi !
Cœur arraché... Zone rouge... Quarantaine et pavillon à tête de mort... Au cimetière je pars ce matin...
Creux de la vague... J'ai le choix entre la peste et le choléra... Et bah ! Te v'la mal dis donc sur ta jonc ! Souffle vent d'une brise légère !
J'oublie que je ne pense plus du tout... Le ciel est une mosaïque de miroirs et je n'ai jamais aimé entièrement... Rêveur j'ai contemplé admiratif... Un peu beaucoup passionnément à la folie... Mémoire ma flamme tremble !
Une étoile au coin de l'œil... Danse des mots argentiques je me laisse sur la feuille... Une perle dans le cosmos que j'embrasse dans le vide, le plein d'une musique lointaine...
Dans son ambulance je saigne des yeux sur nos prisons et les éboueurs passent...
Anna j'aurais voulu rester dans tes bras, ta rêverie est intense et belle.. Ça change du batteur fou qui ne me parle que de politiques, de médias pour le travail de la République...
Slow blues... J'ai avalé un clown triste... Des mouches dans l'évier... Papillon noir de mes nuits de veilles... Je suis un vieillard à 45 ans... Ma prison est une camisole chimique !
Tu me portes malheur la poisse et la rancœur... Je ne veux plus t'entendre, je ne veux plus t'écouter... Tu es mon malaise et ma déroute sentimentale !
Jeannie tu es une fleur sur laquelle je me suis assis, tu sens bon le muguet et le jasmin... Et je rêve de toi au soleil de ma nuit... Tu éclaires les feux de Ouessant et moi je perds un peu mon sang...
Une cité angloutit dans le ciel... Les nuages dessinent une île au coucher... Nous pouvons voir mettre à la voile quelques géants... Saint Michel sonne ces derniers coups de cloches qui raisonnent dans mon crâne...
Mirage assoiffé ma rose est de sable dans ce désert décortiqué où le temps se dessèche...
Je suis dans les coulisses d'un théâtre désert et sans fleurs... Longue traversée d'un tunnel.... Les yeux déchirés par le ciel...
Épouvantail sale je suis... Que de matins atroce dans la poussière et je n'ai qu'un bec pour picorer ça et là ma liberté... Mais que me reste t'il à vivre ? Sans élan de vie la nuit...
Mi homme mi oiseau.. Et qu'importe la météo... La pluie le vent le soleil... Le froid la chaleur... L'espace et la petite boîte crânienne... Harmonicas dans l'arbre de vie !
Pour une étoile sur le bout des doigts et dans le cœur ouvert à la nuit... Je respire la lavande dans mon sac à dos et rêve à demain d'un voyage...