Poésie
Musique céleste... Ocarina sur le pont saint Charles... J'ai très souvent pensé à toi... Ange maudit par la jalousie...
Je suis le photographe du phonographe... Le rêveur et le rêvant... Les mondes parallèles se croisent à l'infini comme les rails... Éveillé ou dormant ? Couleur d'amour... Arc-en-ciel après la tempête sous un crâne...
Oh ! Le calme souterrain du flamenco... Été au compte goutte à 45 degrés le soleil est fragile mais mon ombre indienne est entière... Hopi pacifique sur les as de cœur !
Classe transfuge... Amour pirate,.. Dans ma chambre oceane je fume et je bois...
L'oiseau blessé à la tête se baigne dans son sang... Cette mer monstrueuse et si belle va l'angloutir gonflé d'eau le corps mort d'épuisement à lutter contre la maladie d'amour...
Je n'ai plus qu'à offrir qu'un bouquet de plumes et de cordes cassées... Le cracheur d'images à la langue de feue à une pierre bleue au cœur...
La géographie du désespoir... Les milliardaires font la pluie et le beau temps... La sainte guerre économique et le nulle part où aller ? La déforestation et les animaux en voies de disparitions... Les cyclones et les vagues scelerates !
A la demie lune bar désert sur des banquettes de chemin de fer... J'attends la correspondance d'une bière ou d'un rose loin du bruit et de la fureur...
Les phares des voitures au plafond... Le bruit des freins des trains dans cette gare de tirages... la sirène qui au loin retentit tous les quarts d'heures... Et il ne reste plus rien...
Océan de brouillard... Vaisseau fantôme... Amour perdu dans le lointain sur son radar incertain... Mais vois tu Jérôme la lumière du phare ?
La vie est un théâtre en blanc et noir sur le velours rouge... Des images d'une rue aux vitrines chinoises... Il faudrait partir !
Parfois on ne brille qu'une fois et les oiseaux sont ponctuels, toujours à l'heure du ciel... Comme cette étoile filante qui appelle la fulgurance et qui répond d'un silence...
Les arbres qui marchent parlent avec le vent... Prenez tout votre temps pour venir des nues je mâche et remache les nuages qui passent...
Demie lune des rencontres amoureuses, il faut du ressort zebulon... Ah ! L'amour élevé en pleine air... "battre la campagne fendre les flots"... A l'envers une photo, à l'endroit un mot...
J'aimerais me laver les yeux, ne plus vivre comme un forçat... Homme de paille je brûle comme un phénix pour renaître... Des cendres de ma geôle, des larmes de notre dame...
Mon bec à encre noire sous un ciel criblé d'étoiles Je m'allume d'un sizain Je m'enivre d'air pure à la fraîche la nuit sous les constellations
Sophie je préfère ton silence et ta main sur mon front brûlant de fièvres et de délires... Plutôt que ta voix qui dit n'importe quoi...
La coupe de cristal est brisée... Je ne suis que ruines de ma santé... No man's Land de fumée... Je m'éclaire à la bougie saine... Oiseau de nuit de ma peine... Vision trouble de la Seine...
J'entends la mer... Réveil égaré sur les pavés... Et je regarde cet arbre vert prit dans le bitume...
Nous sommes de vieux enfants à la poursuite du vivant dans un cartoon en noir et blanc avec pour seul vie des chants !
J'attends que ça se décante dans mon alambic de tourmente... Partir ? Rester ? Que faire ? Une saison en enfer... Mais le chemin est de fer et j'ai des photographies à faire !
Musique sans parole en eau trouble... Le vent... Le vent dans mes cheveux ébouriffés !
Horizon bouche... Culotte de gendarme.... Elle est d'ange heureuse... Avec mes chaussettes trouées, mon caleçon déchiré... Jusqu'à la corde je vais prendre...
Cracher des flocons le matin comme après un bon gros joint... Suis je une intelligence artificielle ? Exilé volontaire avec du miel...
Le chemin rouge jusqu'à l'impasse à l'heure où les anges passent... Sirène d'alarme et porte barricadee... Sens unique, voie sans issue de secours pour les vitres du ciel...